Dans une victoire pour les pêcheurs artisanaux, les travailleurs de la pêche et leurs communautés, l'honorable Emilia Arthur, ministre de la Pêche et de l'Aquaculture, a partagé l'engagement du Ghana à l'UNOC3 à Nice, où les chefs d'État, les décideurs politiques et la société civile se sont réunis pour tracer la voie d'une gestion durable des océans.
Cet engagement étend la zone d'exclusion côtière nationale actuelle du Ghana (ZIE) de six à douze milles marins - soit l'intégralité de ses eaux territoriales - dans un engagement qui protégera les écosystèmes fragiles contre des dommages irréparables, respectera la gestion et les modes de vie des petits pêcheurs et donnera la priorité à l'économie et à la sécurité alimentaire des communautés côtières du pays.
S'exprimant lors d'un événement organisé par la coalition Transform Bottom Trawling, le ministre s'est également engagé à cogérer la zone d'exclusion, un engagement qui a été accueilli avec enthousiasme par les représentants des pêcheurs artisanaux de la région présents.
Nana Kweigyah est représentant de la Transform Bottom Trawling Coalition et président national de l'Association des propriétaires de canoës et d'engins de pêche du Ghana (CaFGOAG). En réponse à cet engagement, il a déclaré : Je salue l'intérêt du ministre pour le développement de la pêche artisanale. Depuis des années, les pêcheurs dénoncent la proximité excessive des navires industriels avec les côtes. Il s'agit donc d'un vote de confiance envers notre rôle dans la gestion des pêches.
Compte tenu de cette extension importante, il est désormais crucial d'examiner la gestion de cette zone d'exclusion côtière. La baisse des prises causée par la pêche industrielle peut affaiblir la motivation des communautés locales à s'engager dans des pratiques de conservation. Nous saluons donc l'engagement de consulter sur la cogestion de ces zones, afin de lutter simultanément contre les pratiques illégales généralisées dans le secteur de la pêche artisanale.
La Coalition pour la transformation du chalutage de fond, organisée par Blue Ventures, rassemble les communautés de pêcheurs du monde entier contre la forme la plus destructrice de pêche industrielle. Les membres de la Coalition et les groupes de la société civile, dont des représentants des pêcheurs artisanaux, ont mené une vaste campagne pour la création et l'extension de ZEI dans les eaux territoriales et ont joué un rôle déterminant dans l'obtention de l'engagement du gouvernement ghanéen.
Dans une démarche positive vers la transparence, le gouvernement du Ghana a également soumis au Parlement un projet de loi exigeant que la propriété effective des bateaux de pêche industrielle soit vérifiée avant l’octroi des licences.
Ebrima Saidy, PDG de Blue Ventures, a commenté : «Il s’agit d’engagements audacieux et déterminés de la part du gouvernement ghanéen.
« Alors que le mouvement contre la pêche industrielle destructrice se développe, j’espère que d’autres nations suivront désormais l’exemple et tiendront compte des solutions de gestion efficaces mises en œuvre par les petits pêcheurs sur les côtes du continent.
Les pêcheurs artisanaux ne sont pas une priorité. Notre travail actuel, en tant que communauté internationale, consiste à corriger les déséquilibres historiques de pouvoir dans la gouvernance des océans. Nous devons poursuivre sur cette voie positive et placer les communautés côtières au cœur de la gouvernance de leurs eaux.
La législation propose d'étendre la zone d'exclusion à 12 milles nautiques ou 50 m de profondeur, selon la profondeur la plus éloignée. Blue Ventures a calculé qu'en protégeant les eaux peu profondes au-delà de 12 milles nautiques, 15,886 12,463 kilomètres carrés pourraient être protégés de la pêche industrielle, contre 12 27 kilomètres carrés de protection dans la zone des XNUMX milles nautiques, soit une augmentation de XNUMX %. Blue Ventures soutiendra les organisations communautaires sur le terrain pour garantir que cette mesure soit intégrée à la législation finale.
Par ricochet, le directeur des pêches maritimes du Sénégal, M. Ismaïla Ndiaye, s'est également engagé à lutter contre la pêche industrielle destructrice dans les eaux côtières sénégalaises, réaffirmant l'intention du gouvernement d'étendre la limite de la zone réservée à la pêche artisanale de six à douze milles nautiques. Ces propos font suite à la pression croissante des groupes communautaires et des associations de pêcheurs artisanaux de la région, et tous les regards seront désormais tournés vers la ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires du pays, Mme Fatou Diouf, pour qu'elle s'engage officiellement en faveur de cette extension.
Le chalutage de fond est à l'origine d'une urgence océanique. Pour plus d'informations sur ses impacts, ainsi que sur les organisations communautaires qui ouvrent la voie à ses solutions, consultez transformbottomtrawling.org.
Images de Garth Cripps, Al Harris et Chris Scarffe pour Blue Ventures.