Abstrait En interrogeant la dynamique de l'inclusion sociale dans les petites communautés insulaires et la façon dont cela influence la résilience des peuples aux changements sociopolitiques et environnementaux qui les entourent, ce chapitre examine deux imaginaires sur les sociétés insulaires, à savoir la romance des coutumes, traditions et modes de vie insulaires et la cadrage homogène de petites communautés insulaires. Nous défions les récits non nuancés et dichotomiques qui dominent souvent les discussions sur l'inclusion sociale en adoptant "une approche intersectionnelle". Cette approche cherche à explorer les relations de pouvoir complexes et dynamiques au sein et entre les communautés. Notre objectif est de mieux comprendre pourquoi il existe souvent des niveaux de résilience déséquilibrés parmi des groupes particuliers de personnes ou de ménages au sein d'une communauté et comment les mécanismes sociaux permettent l'inclusion et/ou perpétuent l'exclusion de différents groupes. Nous nous appuyons sur trois études de cas pour examiner les différentiels de résilience dans plusieurs géographies insulaires : (1) les aspects sexospécifiques du dynamisme des moyens de subsistance au Timor-Leste, (2) les défis de l'engagement des jeunes aux Tonga et (3) les relations entre les autochtones et les migrants dans les communautés côtières du Vanuatu. Nous utilisons en outre les impacts du COVID-19 pour comprendre dans nos études de cas la nature multidimensionnelle de l'inclusion sociale et comment les interactions entre différents groupes en situation de stress peuvent se matérialiser en une intensification de l'inclusion ou de l'exclusion des groupes sociaux.