RÉSUMÉ
Avec plus de 5,500 14 km de côtes s'étendant sur plus de XNUMX degrés de latitude, Madagascar possède une diversité d'habitats marins et côtiers inégalée dans l'océan Indien. Ces écosystèmes sont d'une importance capitale pour la sécurité alimentaire nationale, ainsi que pour les moyens de subsistance et la culture des populations côtières. Pourtant, les ressources marines fragiles de Madagascar sont confrontées à des menaces sans précédent liées au changement climatique, à la destruction des habitats et à la surpêche. Le développement d'un réseau national d'aires marines protégées écologiquement robustes présente le seul moyen viable de préserver la résilience des écosystèmes sains restants. Mais dans le contexte actuel d'après-crise, caractérisé par un manque d'institutions nationales de gouvernance environnementale pleinement fonctionnelles, de graves déficits de financement et une pauvreté côtière généralisée, les approches centralisées conventionnelles de la planification et de la gestion des aires marines protégées sont incapables de répondre efficacement à l'ampleur et à l'immédiateté des le défi. Compte tenu de ces contraintes, l'expansion continue des efforts de gouvernance côtière locale sera essentielle pour promouvoir des stratégies de gestion adaptative socialement viables. Il est encourageant de constater que la croissance rapide et la mise à l'échelle récentes des zones marines gérées localement (LMMA) à Madagascar sont inégalées dans toute l'Afrique de l'Est et la région de l'océan Indien, avec des communautés pionnières en matière d'approches nouvelles et innovantes de la gestion des pêches et de la diversification des moyens de subsistance. La durabilité de ces efforts de conservation locaux dépendra cependant de leur capacité à démontrer les avantages économiques et de biodiversité de la gestion durable des ressources marines. Ce défi nécessite de mettre un accent renouvelé sur la preuve, la quantification et la communication des avantages utilitaires de la biodiversité marine. La réalisation de cette analyse de rentabilisation sera une condition préalable fondamentale pour endiguer la vague de dégradation de l'environnement marin à Madagascar et s'attaquer aux deux tragédies de la pauvreté côtière et des biens communs marins.