Alors que la gestion participative des pêches à petite échelle a été largement promue, nous avons une compréhension limitée des facteurs influençant son efficacité. Ici, nous soulignons les leçons apprises de la mise en œuvre de la première aire marine gérée localement (LMMA) de Madagascar, en nous appuyant sur nos connaissances et expériences en tant que personnel d'une organisation non gouvernementale (ONG) cogestionnaire. Nous décrivons le contexte et l'histoire du LMMA et soulignons les aspects de notre approche qui, selon nous, sous-tendent ses résultats, notamment : (a) la cogestion plutôt que la gestion communautaire ; (b) la présence permanente sur le terrain d'une ONG d'appui ; (c) une gestion axée sur les ressources naturelles d'importance locale ; (d) la mise en œuvre d'initiatives de réduction de la pauvreté visant à réduire les obstacles à la gestion ; (e) prise de décision par les utilisateurs des ressources plutôt que par les scientifiques ; (f) un modèle de financement diversifié et entrepreneurial; et (g) l'accent mis sur la surveillance et la gestion adaptative. Nous soulignons également plusieurs défis, notamment : (a) l'incapacité d'influencer les chaînes d'approvisionnement de la pêche ; (b) promouvoir la participation et la bonne gouvernance ; (c) promouvoir l'application des règles ; (d) tenir tête aux étrangers ; (e) promouvoir la gestion environnementale à long terme ; et (f) le maintien du financement. Nos expériences suggèrent que les pêcheurs à petite échelle peuvent être des gestionnaires efficaces des ressources naturelles dans des contextes à faible revenu, mais peuvent avoir besoin d'un soutien étendu de la part d'étrangers ; cependant, le rôle de soutien aux ONG est nuancé et complexe.