Les méthodes actuelles de surveillance des changements dans l’élévation de la surface des sols des mangroves au fil du temps sont limitées dans leur étendue spatiale, coûteuses et impliquent souvent une conception d’enquête difficile. Nous avons développé une méthode simple, étendue, rapide et peu coûteuse pour suivre les changements d'élévation de la surface du sol dans les mangroves suite à une dégradation : mesurer la distance entre la surface du sol et le collet (défini ici comme la hauteur d'émergence d'une tige représentative du croisement -superficie de la section de la tige principale de l'arbre) des arbres vivants et des souches mortes (appelée Δd). Δd a été mesuré pour deux espèces, Bruguiera gymnorrhize et Tagal Ceriops, au sein de la zone d’étude, qui a été classée en mangroves intactes, dégradées et déboisées dans la baie de Tsimipaika, à Madagascar. Au total, 227 sous-parcelles, contenant 3,066 4,000 souches d'arbres individuelles et arbres vivants, ont été étudiées au sein de notre site d'étude, qui s'étend sur environ XNUMX XNUMX hectares de mangroves. Nous avons utilisé un modèle linéaire pour tester les relations entre Δd et l'état de la forêt, les espèces et les arbres vivants ou les souches restantes. Lorsqu'il est mesuré sur B. gymnorrhize souches, Δd (cm, moyenne ± erreur type) est passé d'intact (18.4 ± 2.6) à dégradé (24.7 ± 1.5) et enfin à mangroves déboisées (31.6 ± 0.7), indiquant une perte croissante d'altitude du sol. Une tendance similaire ne s’est pas manifestée pour C. tagal en raison de l'exploitation anthropique de leurs souches, éliminant sélectivement les gros individus pour la production de charbon de bois, confondant ainsi les estimations de Δd. De plus, nous avons utilisé les mesures Δd pour construire une analyse spatiale de la perte de carbone (C) suite à la dégradation des mangroves dans la baie. Notre analyse prédit une perte moyenne de C de 25.6 Mg C ha-1 (erreur type 3.64 x 10-4) représentant une valeur de perte moyenne inférieure avec une variabilité réduite par rapport aux études malgaches précédentes basées sur des répétitions limitées dans des zones déboisées. Notre étude a démontré l’utilisation de cette approche simple mais scientifiquement rigoureuse pour surveiller la perte d’altitude du sol au fil du temps ou suite à une grave dégradation des forêts de mangrove. Ces données facilitent les estimations des émissions de C des sols et de la vulnérabilité à l'élévation du niveau de la mer lorsque les mangroves sont dégradées. La simplicité et la rentabilité de notre approche offrent également l'opportunité d'impliquer activement les communautés locales et les praticiens dans la gestion des mangroves et de promouvoir la science citoyenne.